· Julien F. · astuces  · 4 min de lecture

Les légumes amis au potager : tout savoir sur la culture compagnon

Comment choisir correctement les légumes et plantes qui vont cohabiter au potager ? On vous explique tout !

Comment choisir correctement les légumes et plantes qui vont cohabiter au potager ? On vous explique tout !

Dans un potager, choisir correctement les légumes et plantes qui vont cohabiter est essentiel pour garantir une croissance optimale et une bonne production. La culture compagnon ou associée consiste à rassembler des végétaux qui se complètent mutuellement de manière à améliorer leurs conditions de développement et leur résistance aux maladies et aux ravageurs. 

Découvrez dans cet article comment bien sélectionner vos plants pour un potager harmonieux et productif.

Pourquoi pratiquer la culture associée ?

La culture associée présente plusieurs avantages en termes de rendement, de protection contre les parasites et de qualité du sol. En effet, certaines plantes peuvent repousser les nuisibles que d’autres attirent ou encore aider à fixer l’azote dans le sol, ce qui facilite l’absorption des nutriments par les autres légumes. Ce mode de culture s’apparente également aux associations de légumes et plantes en permaculture.

Il faut toutefois faire attention à ne pas associer des plantes incompatibles, car cela peut causer des problèmes tels qu’une concurrence excessive pour les ressources ou la propagation de maladies spécifiques. En respectant quelques principes simples de sélection et d’implantation, on peut mettre en place un potager où légumes et plantes cohabitent harmonieusement et bénéficient de symbioses favorables.

Quelques exemples d’associations réussies

Pour obtenir le meilleur de votre potager en suivant les préceptes de la culture associée, voici quelques exemples d’associations fructueuses à expérimenter chez vous :

  • Tomates et basilic : le basilic repousse certaines espèces de mouches et de pucerons qui attaquent les tomates, tout en améliorant leur saveur.
  • Carottes et oignons : les oignons éloignent la mouche de la carotte, tandis que des composés soufrés présents dans les feuilles de carottes dissuadent les thrips (des insectes nuisibles) d’attaquer les oignons.
  • Courgettes et capucines : les capucines attirent les pucerons loin des courgettes et produisent un effet répulsif pour certains parasites tels que les punaises.
  • Epinards et pois : les pois libèrent de l’azote dans le sol, bénéfique pour la croissance des épinards ; ces derniers fournissent en retour une ombre rafraîchissante aux racines des pois pendant les chaudes journée d’été.
  • Rhubarbe et chou : La rhubarbe élimine les mauvaises herbes autour du chou et repousse certains ravageurs comme la piéride du chou et la mouche du chou.

Les 4 règles clés pour une bonne association au potager

1- Varier les familles de légumes

Pour favoriser la diversité et éviter que le sol ne s’épuise, il est conseillé de varier les types et les familles de légumes présents dans son potager. Par exemple, associez des légumineuses (haricots, pois), des solanacées (tomates, aubergines) et des apiacées (carottes, persil). 

Les besoins en nutriments étant différents selon les familles botaniques, cette méthode permet d’avoir un sol équilibré, bien nourri et moins propice aux maladies.

2- Tenir compte des exigences climatiques et du temps de croissance

Afin de maximiser l’efficacité des associations de légumes, il est essentiel de prendre en considération leur adaptation à la région où vous vivez ainsi que la durée nécessaire pour arriver à maturité. 

Associez alors des légumes ayant des exigences semblables en matière d’eau, de soleil et de température, tout en veillant à ce qu’ils aient des cycles de croissance compatibles.

3- Alterner légumes racines et légumes feuilles

L’association idéale, qui vise également une meilleure gestion de la place et un usage plus rationnel de l’espace, consiste à alterner les légumes racines et les légumes feuilles. 

Cela permet de réduire la pression sur le sol en variant les profondeurs d’enracinement, mais aussi de profiter différemment des ressources offertes par la terre en termes de nutriments.

4- Intégrer des plantes aromatiques ou médicinales

Au-delà des légumes, n’hésitez pas à intégrer certaines plantes aromatiques et médicinales au sein de votre potager. Ces dernières peuvent en effet avoir un impact très positif sur l’environnement local par le biais de leurs effets répulsifs contre les parasites et/ou attractifs envers les auxiliaires (insectes pollinisateurs et prédateurs naturels des ravageurs). 

La ciboulette repousse les pucerons et aide ainsi à protéger les légumes à proximité comme la salade ou les haricots. 

La verveine citronnelle attire elle aussi les insectes auxiliaires tels que les abeilles, favorisant ainsi la pollinisation nécessaire à une bonne production.

Conseil final

Pour éviter la propagation de maladies et d’épuisement du sol, il est recommandé de pratiquer la rotation des cultures en changeant chaque année l’emplacement des plants dans le potager. Cette pratique permet également de maîtriser l’apparition de mauvaises herbes et de mieux gérer les problèmes liés à certains parasites. 

En mettant en œuvre cette stratégie, vous garantirez une meilleure protection et rentabilité globale pour votre potager.

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